Factures d’électricité trop élevées, murs et planchers froids, apparition de moisissures…tous ces éléments résultent de problèmes d’isolation thermiques.
Reconnaître les signes de déperditions énergétiques est une première étape avant d’engager des rénovations efficaces.
Dans cet article, vous trouverez tous les repères pour déterminer si votre logement est en proie à des déperditions énergétiques, et comment y remédier.
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Comment détecter une isolation défaillante?
Si vous vous interrogez sur le niveau d’isolation thermique de votre logement, voici une liste non exhaustive de situations que vous vivez peut-être :
Durant la saison hivernale
- Vos murs et planchers sont anormalement froids
- Il y a une variation de température entre les différentes pièces de la maison
- Certaines d’entre elles sont très difficiles à chauffer
- Vous ressentez un (léger) courant d’air à proximité des portes et fenêtres
- Vos frais de chauffage sont trop élevés
- Certains éléments de plomberie gèlent
- Du givre apparaît dans l’entretoit ou les combles
- Le taux d’humidité est élevé
- La chaleur émise par votre chauffage ne se répartit pas uniformément
- Des moisissures se développent sur les murs
- Vous ressentez des courants d’air provenant des prises électriques
Durant la saison estivale
- Il y a en permanence de l’air chaud à l’intérieur
- Les frais liés à la climatisation sont élevés
- Vous avez le sentiment que votre climatiseur est inefficace
- Des moisissures apparaissent au sous-sol
Si vous avez coché une ou plusieurs cases, c’est peut-être que votre logement connaît un problème d’isolation thermique.
D’où proviennent les problèmes d’isolation?
L’isolation thermique est un procédé qui a pour objectif de limiter les transferts de chaleur entre un milieu chaud et un milieu froid.
Les problèmes d’isolation surviennent lorsqu’il y a une interruption ou même une absence totale d’isolation. Ces zones qui entraînent des pertes de chaleur et diminuent la résistance thermique sont appelées ponts thermiques.
Bien qu’ils soient parfois considérés comme minimes, ces ponts thermiques peuvent avoir d’importantes conséquences.
Au Québec, une grande partie des maisons date d’une l’époque où les normes en matière d’isolation thermique n’existaient pas. Jusque dans les années 1970, les bâtiments étaient isolés avec du papier journal, de la laine animale ou des copeaux de bois. Ce n’est qu’à la fin des années 70 (chocs pétroliers obligent) que l’isolation thermique est devenue un enjeu majeur, et que de nouvelles techniques ont été mises au point.
Si vous possédez une maison ancestrale – en carré de madrier, en brique ou en ossature de bois – il est indispensable de la rénover en installant une nouvelle isolation thermique sur l’ensemble des murs afin d’éviter les déperditions d’énergie.
Outre les murs, des défauts peuvent aussi se présenter au niveau des portes et des fenêtres, car les anciennes menuiseries ne disposent pas de rupture de pont thermique. Pour cela, il faut les remplacer par du double vitrage ou poser un joint d’expansion s’il s’agit d’une fissure.
L’entretoit (ou comble) peut également être concerné par une isolation défaillante ou absente.
Les combles aménageables, peuvent alors être améliorés par :
- l’isolation sous rempart
- l’isolation en double couche
- l’isolation de toiture par l’extérieur
Les combles perdus peuvent être isolés avec :
- de la laine à souffler
- de la laine de verre à dérouler
Toutes les interruptions dans l’isolation constituent le principal groupe de ponts thermiques. Ainsi, pour éviter toute perte de chaleur en hiver et de fraîcheur en été, l’isolation doit être continue.
Les raisons de ces interruptions sont multiples :
- la présence de matériaux peu isolants
- le mauvais assemblage de parties d’isolation
- la présence de fissures sur les murs
Les conséquences d’une mauvaise isolation
Nous l’avons vu précédemment, les conséquences d’une mauvaise isolation sont nombreuses :
- Températures inégales dans la maison
- Murs et planchers froids l’hiver
- Chaleur provenant du plafond l’été
- Factures d’électricité élevées
- = inconfort pour les habitants
- Taux d’humidité élevé
- Apparition de moisissures
- Pourriture du bois de la toiture, de l’isolant et du revêtement du plafond
- = structure du bâtiment menacée
Les types de travaux d’isolation au Québec
On recense tout d’abord quatre techniques pour isoler un logement :
- ITI : l'isolation thermique par l'intérieur
- ITE : l'isolation thermique par l'extérieur
- L'isolation intégrée
- L'isolation thermique des sols
L’isolation thermique des murs par l’intérieur : il existe trois grandes familles d’isolants : les isolants minéraux, les isolants naturels et les isolants synthétiques, qui présentent chacun des caractéristiques différentes.
Les isolants synthétiques | ||
Isolants | Avantages | Inconvénients |
Le polyuréthane Le polystyrène expansé Le polystyrène extrudé | Économiques Imperméables Insensibles à l’humidité Disponibles sous forme de mousse ou de panneau Adaptés pour toutes les surfaces | Inflammables Non écologiques Mauvais isolants acoustiques Particules nocives pour la santé
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Les isolants minéraux | ||
Isolants | Avantages | Inconvénients |
Laine de roche Laine de verre Verre cellulaire | Incombustibles Issus de matières naturelles Ne pourrissent pas Adaptés pour toutes les surfaces | Risque de nidification d’insectes (isolants laines minérales) Perméables à la vapeur d’eau Doivent être renouvelés tous les 10 ans (matériaux instables) |
Les isolants en laine végétale | ||
Isolants | Avantages | Inconvénients |
Liège Fibre de bois Chanvre Ouate de cellulose Laine de bois Coton et lin | Recyclables Permettent à l’habitation de rester fraîche plus longtemps (en été) Nécessitent moins d’énergie que les autres isolants | Mauvaise maîtrise de l’humidité, qui peut entraîner des fissures et moisissures Nécessitent une installation plus longue |
L’isolation thermique des murs par l’extérieur : celle-ci s’effectue grâce à la pose d’un bardage qui enveloppe l’habitation d’un manteau isolant. Ce procédé est plus coûteux, mais donne d’excellents résultats.
L’isolation thermique du toit : la toiture est la principale source de déperdition de chaleur. Les pertes peuvent être de 30 % ou même plus. L’isolation des combles perdus s’effectue en posant un isolant en plaques, en rouleaux ou en vrac (laine à souffler). Pour isoler des combles aménagés, il faut tenir compte de la structure de la charpente et du climat local. On pourra opter pour une pose monocouche ou une pose bicouche.
L’isolation thermique du sol : si le sous-sol est accessible, on peut l’isoler au moyen d’une ou deux couches de panneaux isolants. S’il n’est pas accessible, on pourra placer l’isolant sous la couche de finition actuelle et la recouvrir d’une nouvelle chape de béton.
L’isolation thermique des parois vitrées : l’installation de fenêtres double vitrage permet de réduire de déperditions de chaleur. Une autre option consiste en la pose de survitrages.
Pour vous aider à déterminer les problèmes d’isolation thermique de votre logement et vous accompagner dans votre projet de rénovation, remplissez sans frais le formulaire ci-dessous. Nos conseillers partenaires se feront un plaisir de communiquer avec vous pour vous guider.